Forum Blood Angels
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Auberon
Auberon
Garde Sanguinien
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Un petit récit... comme ça, qui trainait dans mon ordi... Empty Un petit récit... comme ça, qui trainait dans mon ordi...

Sam 26 Nov - 22:41
Bon pas forcément pour tout public mais j'avais commencé ça il y a quelques temps en prévision d'une histoire plus longue sur mes Blood Angels. Au final j'ai cessé le récit mais il était arrivé à un point que je juge assez présentable. Bonne lecture à tous. Si les modos jugent qu'il devrait figurer des spoiler sur certaines parties du texte, hésitez pas.

Bonne lecture.

« Et de quatre » se dit machinalement Petroviar Bandis. Ces impériaux n'étaient rien d'autres que des pleutres et des couards. Armé de son épée tronçonneuse et de son pistolet laser, le Régent comme ses fidèles l'appelaient, avançait en riant comme un dément. Un coup de plus et un garde impérial s'effondra le visage en charpie. Un deuxième coup et un torse fut ouvert du cou au bas ventre.
La rébellion de Praxor 24, sa rébellion se déroulait à merveille. Les communications avaient été coupées dès les premiers instants de l'assaut et le Régent était convaincu qu'aucun appel à l'aide n'avait pu être lancé. Cela faisait après tout près de quatre mois que son armée affrontait les forces de défense planétaires et le régiment de gardes impériaux qui séjournait sur son monde. Les dernières poches de résistance allaient bientôt tomber et l'unique cité ruche de la planète serait à lui. Il serait le maître de Praxor 24, le nouvel Empereur de son monde.
Cette pensée le fit sourire, s'imaginant comme sur les idoles du faux empereur qu'il avait pu voir dans sa vie, assis sur un immense trône d'or. Il rit de plus belle à cette vision et asséna un nouveau coup de son épée sur une infortunée victime. Un cri le fit se retourner et il pointa son pistolet laser en direction de son assaillant. C'était en réalité une assaillante, une femme, plutôt belle d'ailleurs, avec des formes généreuses qu'il devinait sans mal en dépit de son uniforme. Elle tenait une masse dont la tête crépitait d'électricité.
Un mort de plus pour le régent. Son doigt pressa la queue de détente de son pistolet et un rayon laser siffla. Il parcourut les quelques mètres qui le séparait de sa proie. Le trait de lumière transperça l'épaule droite de la malheureuse qui s'effondra en arrière. Elle tenta de se relever mais un second impact la fit de nouveau s'écrouler sur le dos. Une légère fumée s'élevait d'un petit cratère dans sa jambe gauche.
La régent s'approcha d'elle d'un pas nonchalant. Une envie irrépressible de goûter à sa proie montait en lui. Arrivée à sa hauteur, il la regarda tel un prédateur. Ses yeux injectés de sang, lui donnaient un regard irréel. Elle lui cracha au visage. Un crachat, une salive au goût cuivré. Du sang.
« Espèce de petite salope, tu vas voir un peu ce que moi je vais te faire. » Il lui porta alors une série de coups de pied dans le ventre et dans le dos. La femme toussa et cracha du sang de plus bel. Mais pas en direction du régent cette fois ci. Elle gisait au sol, des larmes roulant sur son beau visage. Ses côtes lui faisaient mal et cet être au dessus d'elle, cet enfoiré, songea-t-elle, ne méritait que la mort.
Il s'agenouilla à côté d'elle et lui attrapa les cheveux d'une main ferme.
« Toi tu vas venir avec moi. Tu voulais du Régent alors tu vas en avoir. » Elle se sentit tirer sans pouvoir faire quoique ce soit, son corps ne lui répondait plus. Après quelques secondes d'une totale panique il la lâcha. Il s'assit sur elle et sortit un couteau d'un étui fixé à sa ceinture. L'arme sentait la mort, du sang séché souillait encore la lame. Il posa l'acier sur la joue de sa victime. « Je vais te faire du bien, tu me diras merci petite salope d'impériale ». Il appuya violemment sa lame qui s'enfonça dans la chair de la joue droite de la loyaliste et la retira d'un coup sec. Du sang perla sur le tranchant. Il leva la main et regarda avec intérêt le fluide vital couler doucement sur son couteau puis sa main. Il sourit à nouveau.
Petroviar Brandis exultait. Il avait envi d'elle, de la torturer, de la soumettre. Il attrapa son uniforme et déchira violemment le haut de celui-ci. Il s'aida de son couteau pour mettre quasiment à nu le torse de la malheureuse. Il avait bien deviné. Elle avait des formes plus que généreuses. « Alors espèce de catin impériale, on voulait cacher ça au Régent, hein ? » Il la gifla avant de fourrer sa tête entre ses seins. Il releva la tête le regard fou et en riant.

Juna Sforzi, troisième capitaine du régiment de la garde impériale du 118 de Placan, pleurait. Cet être immonde était sur elle et elle ne pouvait rien faire. Son corps refusait de bouger et la faisait souffrir. Elle était tétanisée par la peur. L'odeur immonde de son bourreau emplissait ses narines, masquant celle de son propre sang qui s'écoulait pourtant par ses nombreuses blessures. Elle devait faire quelque chose, bouger sa main, le frapper. Enfoncer son poing dans la sale gueule de ce type. Elle força sa volonté à prendre le dessus, à réfréner sa peur, à passer outre la douleur. Elle focalisa sa rage, sa haine dans un unique but, lui faire mal, le tuer. Dans un hurlement de rage elle frappa de toute ses forces son adversaire. Le coup qu'il reçut, faillit lui briser la mâchoire. Le regard fou, Petroviar sentit son propre sang couler dans sa gorge. Sa lèvre inférieure lui faisait un mal de chien, mal qu'il ne voulait pas connaître et qu'il ne connaîtrait plus. Ça, il se le jura. Il hurla à la face de l'impériale avant de lui porter un violent coup de tête dans le nez.
Juna sentit le cartilage de son nez se briser au moment même ou l'arrière de son crâne percutait le sol. La douleur lui vrilla les sens. Sa tête lui tournait et elle ferma les yeux se sachant proche de l'inconscience. Cette inconscience ne vint cependant pas. Elle rouvrit vivement ses paupières alors qu'une douleur plus cuisante encore venait de lui vriller la poitrine. Elle redressa la tête pour voir que l'animal qui était toujours sur elle avait planté son couteau dans un de ses seins. Son corps tremblait.
« Tu es à moi, chienne, à moi, au Régent de Praxor, tu m'entends ! » Il la frappa au visage d'un puissant coup de poing.

Juna regardait le ciel nuageux de ses yeux vides et en larme. Elle sentait le corps de la bête qui s'affairait sur elle. Elle savait qu'il la violait mais dans son malheur, ne le ressentait pas tant son corps lui faisait mal. C'était bientôt la fin, elle le savait, la fin de son calvaire. Elle avait perdu beaucoup de sang, son corps était brisé et sa fin arrivait. Elle espérait que sa vie menée au service de l'Empereur Dieu, lui permettrait de se reposer à Ses côtés, dans la mort. C'était le seul espoir qu'elle avait. Elle regarda le ciel s'ouvrir au dessus d'elle, des points lumineux perçaient les nuages. Quatre ? Peut être cinq ? Il venait la chercher. L'Empereur ne l'avait pas oublié. Elle avait gagné sa place à Ses côtés.

Un bruit sourd se fit entendre non loin de Petroviar. Un second puis un troisième son similaire résonnèrent à ses oreilles alors qu'il redressait la tête. Qu'était-ce ? L'explosion d'un char ennemi détruit ? Un tir d'artillerie ? Il sut que ce n'était pas le cas lorsque la moitié du corps ensanglanté d'un de ses fidèles vint s'écraser à quelques mètres de lui en une masse informe.

C'était impossible. Lui le Régent de Praxor 24, avait gagné cette planète. Qui osait venir lui faire face, maintenant, alors même qu'il profitait des bienfaits que lui offrait sa nouvelle conquête ? La réponse survint alors qu'une nouvelle déflagration le fit basculer en arrière. Devant lui, alors que des gravats retombaient ci et là se tenait une armure de deux mètres cinquante de haut, dont le heaume était un masque inexpressif aux yeux carmins. C'était un Astartes, un géant en livrée rouge sang. Petroviar suivit le regard de cet importun. Il regardait la femme dont il s'était occupée quelques instants avant. Le space marine posa alors les yeux sur lui. Un frisson parcourut son échine alors qu'un grognement empli de haine et de fureur, presque animal, perçait par les haut parleurs de l'armure du géant. Petroviar se releva et voulu s'enfuir. Il s'écroula cependant en n'ayant pu faire un pas, le pantalon sur les chevilles.
« Je... je suis le...»
« Tu n'es rien » furent les seuls mots que lui répondit l'Astartes.
La panique se lut dans le regard de Petroviar lorsqu'il vit le canon du pistolet bolter se rapprocher de son front. L'unique tir qui en sortit perça son crâne avant d'exploser une fraction de seconde plus tard. La déflagration arracha la tête et une partie du haut du corps du Régent qui fut projeté en arrière telle une poupée désarticulée.

L'Astartes se tenait au dessus du corps de Juna Sforzi et tuait tous les ennemis qui passaient à portée de son épée. Quatre de ses frères étaient éparpillés sur le champ de bataille : une place d'une cinquantaine de mètres de diamètre avec quelques barricades, bloquant l'accès à un bastion sur lequel flottait fièrement l'aigle impérial bicéphale, symbole de l'Imperium. Cette bataille touchait à sa fin, les infidèles tentaient désormais de s'enfuir et étaient abattus comme les traitres qu'ils étaient. Des bolts et des traits de laser volaient en tous sens alors que les cinq space marines, les forces de défense planétaires et les gardes impériaux survivants, faisaient feu de leurs armes.

Après quelques longues minutes, une clameur monta sur la place. La bataille était gagnée. Les infidèles avaient, depuis de longs mois sans défaite, enfin perdus du terrain. La place ne résonnait plus que des cris des blessés autour desquelles s'affairaient les quelques médecins de la Garde. Certains impériaux parcouraient la place et achevaient les traitres encore en vie à coup de baïonnette.

Les cinq marines s'étaient rassemblés. Deux des leurs étaient agenouillés autour d'un corps.

« Il s'agit de l'officier de plus haut rang de ce régiment encore en vie. Le Capitaine Sforzi, si je me réfère à ce qu'il reste de son uniforme. Elle est mal en point mais elle devrait survivre. Je lui ai administrée des drogues et des sérums pour la stabiliser. Mon auspex indique qu'elle a de nombreuses fractures et une commotion cérébrale importante. Il faut la faire évacuer vers un apothécarion rapidement. L'Astartes se releva. Que faisons nous maintenant ?

Le marine toujours agenouillé se redressa à son tour.
« On poursuit notre mission de secours et on attend les renforts de la quatrième compagnie. Darius tu prends la direction des équipes médicales et occupe toi des blessés. Argastes, Amaréo vous réquisitionnez ce qu'il faut pour me faire de l'ordre ici. Je souhaite un périmètre de sécurité et des équipes de reconnaissance prêtes à partir d'ici une demi heure. Akhad, tu viens avec moi. Pour Sanguinius ! »
« Pour Sanguinius. » Reprirent ses quatre compagnons.

Les Astartes se séparèrent. Alors qu'il s'éloignait en compagnie d'Akhad, il entendit ses frères aboyer une série d'ordres. Plusieurs loyalistes cessèrent leur activité et se regroupèrent auprès d'eux.

Akhad rengaina son pistolet bolter et son épée tronçonneuse. Son compagnon l'imita en souriant. Après la démonstration de force qu'ils avaient faite, mieux valait apparaître moins menaçant aux yeux de leurs nouveaux alliés.

« La rébellion sera matée en peu de temps si tu veux mon avis, fit remarquer Akhad. J'ai entendu un rapport fragmentaire indiquant que trois autres bastions impériaux avaient tenu bon. Seul celui du secteur delta est tombé, aucun survivant. Akhad s'arrêta voyant que son compagnon ne l'écoutait pas. « Alastor ? Tu m'entends ?

« La mort de leur chef n'a pas été confirmée. Lui répondit machinalement ce dernier en continuant d'avancer. Il va nous falloir le trouver rapidement.

« Le Régent comme il se fait appelé de ce que j'ai entendu. Un individu malsain au possible, certains disent qu'il est possédé ou quelque chose du genre. Il aurait fait parti de la famille Bandis, de ce que j'ai pu apprendre, c'était une famille de noble de la cité qui a été évincée par une autre.

Alastor se tourna vers son frère de bataille le regard étonné. Comment pouvait-il savoir autant de choses en si peu de temps. Ils venaient à peine d'arriver, sans possibilité de communiquer avec qui que ce soit lors de leur approche. Leurs premiers actes avaient été de fondre sur l'ennemi en deux points précis. Sur le bastion 26 où il se trouvait et sur le spatioport secondaire dont s'occupaient les frères de l'escouade Metraen. Comment pouvait-il en savoir autant alors qu'il n'avait fait que se battre ? Akhad ne présentait pas de pouvoirs psychiques. Alastor en était sur car il figurait parmi les Archivistes du Chapitre. Il l'aurait senti. Ce n'était pas la première fois, d'ailleurs à bien y réfléchir sur chaque nouveau théâtre d'opération, Akhad semblait en savoir plus que les autres, beaucoup plus.

« Ne cherche pas. Lui lança Akhad en reprenant sa marche. Disons que je parle beaucoup et que les gens me répondent beaucoup. Que veux tu, tout le monde m'apprécie. Il lui fit un large sourire et Alastor leva les yeux au ciel. Il suivit son camarade qui l'amena devant le bastion 26.

Ils pénétrèrent dans cette fortification et débouchèrent sur une vaste salle ou un relent de sueur, de sang et d'huile d'armement se mélangeait à l'air ambiant. Des équipes de soins s'occupaient de faire leur possible auprès de plusieurs individus mal en point, tandis que d'autres personnes entassaient des corps sans vie sur une charrette de fortune.

« Casque » ordonna Alastor. Lui et Akhad ôtèrent leur heaume et le calèrent sous leur bras. Ils passèrent à côté de plusieurs soldats qui les remercièrent d'un hochement de tête et en faisant le signe de l'aquila sur leur poitrine. Akhad leur rendit leur salut en souriant et en leur adressant des paroles réconfortantes. Ils avancèrent ainsi jusqu'à une autre salle où quatre individus discutaient autour d'une large table hololithique en piteux état. Plusieurs subalternes essayaient de relancer certains appareillages et instruments de données. Alastor entra et les regards se tournèrent vers son imposante carrure.

« Garde à vous » Une voix puissante fit sursauter une bonne partie des personnes présentes dans la pièce. Les soldats s'exécutèrent. Alastor se tourna en direction de la voix. Alors qu'il s'était attendu à un homme vigoureux, son regard se posa sur un vieil homme assis dans fauteuil automatisé. Il était vêtu d'un vieil uniforme de cérémonie de couleur vert et doré avec un pantalon beige et des hautes bottes noires. Il tenait un sabre tout aussi ancien et tout aussi cérémoniel. L'homme avait un regard vif et brillant qui contrastait nettement avec sa silhouette voutée. Une barbe fournie mettant en avant des pommettes saillantes terminait le tableau de cet individu hors du temps. Celui s'approcha lentement, son corps semblant le faire souffrir alors que l'automate articulé qui le portait, avançait vers ses visiteurs. Alastor le salua.

« A mon commandement, Repos ! Poursuivez vos missions, l'Empereur vous regarde. Le vieil homme s'approcha un peu plus des Astartes. « Bienvenu à vous. Je suis le gouverneur Hélias Benedor et je tiens tout d'abord à vous remercier pour votre aide providentielle. Laissez moi vous présenter les derniers membres de mon conseil de guerre. Voici le lieutenant Maxtor, le prévôt Sanck, et les adeptes Wikal et Remus. Nous sommes bien aise de vous voir en ces heures troubles, même si je dois avouer que j'aurai préféré vous accueillir sous de meilleures auspices. L'homme toussa.

Les quatre individus étaient extrêmement différents. Maxtor était un homme de petite taille mais large d'épaule. Il avait un regard froid et dur, il semblait nerveux. Sanck était plus grand et plus fin. Des cheveux blonds encadraient un visage juvénile. Son regard brillait d'une admiration non dissimulée pour les deux géants qui se trouvaient devant lui. Wikal et Remus étaient vêtus de robes rouge et violette, de belle facture. Ils étaient tous les deux ventripotents et semblaient plus souffrir du rationnement que des affres de la guerre. Tous deux s'inclinèrent lorsque Alastor s'avança vers eux.

« Merci bien gouverneur Benedor. Je suis le frère archiviste Alastor du chapitre des Blood Angels et voici le frère Akhad. Les présentations étant faites, l'astartes s'approcha de la table hololithique. Il regarda quelques minutes les hologrammes et la cité avant de se tourner vers le vieil homme.

« Comment votre monde est-il tombé gouverneur ? »

L'homme parut prendre dix ans de plus à cette simple question. Il se recroquevilla dans son fauteuil, des larmes roulant sur ses joues. Son regard était perdu dans le vide, semblant voir une époque révolue. « De ma faute... » Dit il dans un murmure.

Maxtor s'approcha et posa une main amicale sur l'épaule de l'ancien gouverneur.
« Il est vieux vous savez et perd un peu la raison par moment. C'est un homme bon qui a gouverné ce monde avec coeur et esprit. Ce n'est pas de sa faute si Praxor 24 est tombé. Nous n'avons pas senti la révolte venir. Bandis Petroviar, celui qui se fait appelé le Régent, a fomenté cette rébellion depuis plusieurs années, attisant les feux de la haine et de la vengeance. Il hait notre cité depuis que sa famille a été déchue. A vrai dire, il est le dernier de sa lignée. Cependant lui seul n'aurait pas pu armer et organiser les deux tiers de la population. Nous avons soupçonné à raison Armmus le prêtre de l'église de l'Empereur Ascendant de lui apporter aide et fidèles. Nous ne savons quasiment rien sur lui. Il est arrivé il y a quelques années en remplacement du père Grin. L'homme n'a pas été localisé pour l'instant. Je...

« Merci lieutenant. Le coupa Alastor. J'ai conscience de la situation et je comprends mieux le problème. Les forces de défense et le régiment de la garde ont été surpassés en peu de temps, ce qui laisse à penser effectivement une organisation bien plus importante que nous pouvons le penser. La quatrième compagnie des Blood Angels devrait arriver d'ici quelques semaines mais nous devons frapper rapidement et décapité la tête de cette rébellion.

Le prévôt Sanck s'approcha la mine sombre.
« Pardonnez moi mon seigneur, mais à cinq, même pour des astartes, vous n'y arriverez pas »

« Prévôt, nous avons été détourné de notre mission principale pour venir en aide à votre monde et les effectifs à ma disposition sont, je vous l'accorde, restreints. Cependant, dix de mes frères sont engagés sur le spatioport secondaire de votre planète. J'attends leur compte rendu d'ici quelques minutes afin de pouvoir positionner notre centre de commandement sur ce site, dont la défense sera plus aisé. De plus, en disposant d'une zone d'atterrissage, nous pourrons augmenter notre rayon d'action. Je dispose également d'un Thunderhawk, bien qu'il manque cruellement de carburant. Cet appareil nous offrira une force de frappe accrue. Votre remarque est cependant réaliste. C'est pour cette raison que nous allons avoir besoin de vous tous.

Akhad s'approcha de lui. « Le spatioport est dégagé. Aucune perte. Nous pouvons y aller. »

« Bien, c'est parfait. Lui répondit l'archiviste. Lieutenant, faites préparer vos hommes pour le départ. Nous partons pour le spatioport secondaire. Prenez tout ce que vous pourrez ici car nous n'y reviendrons pas dans l'immédiat. Faites ensuite scellé les portes. Si je me réfère à votre carte, nous avons environ cinquante kilomètres à parcourir. Je veux que nous y soyons dans moins de six heures. Cela vous parait-il faisable ?

Maxtor sourit et salua militairement en faisant claquer ses talons. « Nous arriverons au spatioport en moins de six heures mon seigneur. »

« Bien lieutenant. Alastor se tourna vers Sanck. « Prévôt, assurez vous de prendre tout le nécessaire ici. Vivres, eau, matériel médical, munitions. J'ai constaté la présence d'engin de chantier au dehors, voyez si vous pouvez vous en servir. »

Les deux adeptes s'approchèrent à leur tour. « Et nous ? » firent-ils à l'unisson.

« Vous vous occuperez du gouverneur et des données d'archives. Récupérez tout ce qui pourra nous être utile. Exécution ».

Les deux hommes se mirent à courir dans tous les sens en récupérant divers papiers qui se trouvaient sur leur chemin. Si les temps n'avaient pas été aussi sombre, leurs va et viens auraient pu être presque comique.

« Viens Akhad, allons voir les autres. »

Les deux marines sortirent du bastion. Argastes et Amaréo les attendaient.
Le premier pris la parole.
« Quatre équipes prêtes à partir. Vingt hommes en tout. Darius nous fait te dire que les blessés sont nombreux. Les pertes aussi. Nous faisons brûler les morts un peu plus loin.
Amaréo se joignit à la discussion.
« Metraen est en position. Il attend notre venue. Estio et le Thunderhawk arrivent pour convoyer les blessés sur la demande de Darius.

« Aidez Darius à tout préparer. Envoyez les quatre équipes à l'avant. Je ne veux aucune surprise sur le trajet jusqu'au spatioport. Dix minutes d'intervalle entre chaque patrouille. Départ dans moins de deux heures. »

Les deux marines firent le signe de l'aquila auquel répondit Alastor de la même manière. Il regarda Akhad qui lui fit un large sourire.

« Une belle nuit s'annonce on dirait ».
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